Música para volar

5/10/10

Cíclico

Mismo discurso gastado verborrágico e infértil a la luz del sol. Yo no quiero más palabras desvencijadas ni murmullos inentendibles, dame algo que pueda descifrar, morder, estrujar. Dame algo.
Quizás solamente cuando yo me calle entiendas todo lo que no-digo.
Ya no puedo explotar más.

18/8/10

Pájaro pluma prisión

Lo mismo. Otra vez lo mismo. Yo quisiera saber si algún día de algún mes de algún año ésto va a tocar fondo. Es que la finitud me parece requisito inquebrantable, necesario. Yo no quería eternidad, quería certeza.
CER
TE
ZA
Pero nunca, nunca despacio y nunca feroz y nunca pasivo y nunca falaz surge alguna burbuja de espacio relleno, de carencia cubierta, de inquietud sedada. Yo, siempre yo, quería subir y arrancar los pedazos que me quedaban, que eran mios, como todo. Simplemente subir, tomarlos, amarrarlos y enterrarlos en algún pozo ciego de algún campo en el horizonte desdibujado por la noche abierta. Sin embargo, ante la falta de luz, ante la falta de encuentro, ante la falta de... todo fué una imágen turbia de algún instante corto, o quizás largo, algún retazo infértil de realidad pintada con crayón (luego borrado por la lluvia, por el barro, por el tiempo -nunca inmóvil-), algún párrafo nunca leído por nadie (luego borrado por la lluvia, por el barro, reminiscencia), y algunos vientos errantes de aquellos lugares donde el sol se esconde cuando se aburre y la tierra es fértil y abundante y la gente vive esperando la llegada de algo (como yo) que no tiene nombre ni cara ni cuerpo ni identidad hasta la muerte vespertina, previamente anunciada por ese pájaro que se cansó de volar porque sabe que eso que él también espera nunca va a llegar.

5/7/10

Eso.

Cayendo como quien cae en caída libre quizás pensé en dejarme fluir sin caer cayendo como caía. Quise.
Y por eso quiero. Quiero caer.
No el desenlace ni el desarrollo ni la introducción. El todo como unidad indestructible: caer. Absoluto e infragmentable. Eso quise, la unidad. No la partición en fragmentos raídos por el tiempo y las palabras mal usadas y las voces interesadas. El único trozo de cosa plastificada, unidad por sobre todas las cosas. Y caída. Porque si no caigo no encuentro.

28/5/10

Tiempo, imposibilidad y carencia (mis preferidos)

Casi sin querer el tiempo absorbió al tiempo cuando de tiempo estamos hablando. Como si existiese, como si eso me dijese algo. Como si todo fuese una cuestión de nombrar las cosas por su nombre y nada más. No, no puedo denominar al tiempo como tiempo porque es nada y es, a la vez, todo. Es hoy, es ayer, es mañana, es siempre, es nunca, es algo imaginario que solo existe bajo la concepción popular, bajo una denominación ridícula que pretendemos que englobe todo a la perfección. Por eso yo digo que todo carece, que todo se reduce (debe reducirse) a una palabra, a un conjunto de palabras que no hacen mas que nombrar lo inmombrable para poder aproximarnos solamente un poco más a aquello a lo que realmente intentamos aludir. Por eso las palabras no alcanzan cuando trato de explicarme inmensamente en lo inabarcable del lenguaje. Por eso tengo la imposibilidad de traducir lo que no se ve pero está. Por eso el trabalenguas cada vez que intento conceptualizar las cosas en un par de oraciones infértiles. Por eso preferir no hablar cuando la imposibilidad me asfixia. Y sobre todo, hablar de lo que no se puede hablar para demostrar que todo se congratula inútilmente como si la existencia se redujera a un par de letras hiladas en la inmensidad de lo inabarcable.

19/5/10

La vastedad

Como si todo lo que siempre esperé se desvaneciera con un solo movimiento de refutación, no supe entender el por qué ni el cómo, pero tampoco me importó. Porque eso era todo, era lo que nunca pude nombrar, mi carencia personificada imposible de asir. Como una incoherencia al pasar, un hecho irracional esperando ser. Lo único que sé, es que fué todo eso a lo que no puedo acceder por medio de una palabra, el todo, mi todo.

12/5/10

Le Petit Prince, Chapitre XXI

C'est alors qu'apparut le renard:
- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé... - C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...
- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
- Sur une autre planète ?
- Oui.
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
- Non.
- Ça, c'est intéressant ! Et des poules ?
- Non.
- Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses:
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

6/5/10

Alone

Sola. Sola en la pupila que avanza insegura entre el párpado abierto y la tempestad que lo abruma. Sola porque el segundo se esfumó y ahora es humo, es aire, es una mínima partícula del universo ínfimo. Sola entre el crepúsculo y la noche negra cubierta de polvo. Sola entre nacer y desfallecer en cuestión de minutos. Sola sola cantando que no es hoy, que no es nunca, que nada nunca hoy, que hoy nunca nada, que nada nada nada.
Sola que nada, que hoy, que todo. Sola solísima sola. Sola atontada de nubes ausentes que exclaman ardor.
Sola entre espinas y el límite de lo rozable. Sola porque esperar es arder y arder yacer. Sola yaciendo entre espinas y ardor. Rota.
Sola y rota.

25/4/10

Verbo y contradicción.

No es verdad que no hay. Nunca es verdad que haber sea un requisito para la existencia porque vivimos de carencias. Y es la carencia misma la escencia de un haber, de un haber inmediato y efímero que de haber no tiene nada. Nada de realidad en el haber encontrado un haber que hay, que carece porque es y es porque carece. Como si todo fuese carecer o riqueza o inestabilidad entre una cosa y otra que no logran consecuencia porque no son, porque carecen. Y como si carecer no fuese suficiente cuando el haber es real, tangible, el carecer lo arrebata en un soplido vociferador que nada deja mas que carencias. Por eso digo que haber es igual que carecer, que carecer no implica despojo ni apego ni existencia ni nada. Y haber no significa congratular algo por el simple hecho de no-carencia, sinó de posibilidad, sinó de concebir las cosas sin un propósito de fuga irreversible como la carencia o el haber como verbo efervescente. Yo quisiera una concepción de las cosas que no implicase anulación, ni denominación absurda, porque hay tanto que existe y no se puede nombrar que siento que carencia y haber pueden coexistir como si no supusiesen una contradicción irritable.

24/4/10

Pupila

Porque ojos, ojos no tienen todos. Porque ojos, ojos son los que escapan retorcidos como si fuesen a estallar de insomnio, no? Ojos los que escupen. Ojos los que sangran entre el vértigo y la certeza de saberse con los pies en algún lado. En algún aire, que es aire compartido, que es todo y es nada y es poco. Y no alcanza.
Ojos porque callar es imperdonable entre tanto verde comestible. Nunca ojo vertido. Nunca ojo y no imposibilidad. Nunca ojo sinó escarcha.
Y nunca nunca. Ojos nada. Nunca todo, nunca nada. Nada de ojo. Ojo revuelto. Ojo inasible en la fertilidad del sol.
Y en lo fértil de carecer, un ojo semi-abierto que me dice que nada es ojo, y ojos no tienen todos. Tampoco nada. Mucho menos todo.

23/4/10

Dejar, parir.

Dejar es el verbo incomprensible que amarra las inquietudes y las reprime como si fuese algo posible de comprimir, de aplacar. Pero no. No. No. No. Yo no quiero dejar, yo no quiero retorcerme en el respiro desesperado de salvedad, de rompimiento. Yo quiero un verbo que me inunde la piel de escamas para cubrirme del sol.
Lo que pasa es que dejar implica romper, implica un punto de quiebre visible y destartalado y yo estoy cansada del chorro de sangre que yace en el rincón. Yo quiero que fluya, que fluya por su cauce hasta el hastío, hasta la descomposición infértil.
Quiero parir en cada palabra un manojo de inercia disfrazada. Quiero color donde no lo haya.
Eso es lo que espero de un verbo: una captura feroz del momento en que parir es una realidad autoinducida.

22/2/10

El hastío es la única razón por la que se quiebran las fusiones imprecisas. También es la única razón de bifurcación en caso de no estar hablando de intermitencias psicológicas o azar.
Pero el hastío es más bien como un cuchillo en movimiento constante. Algo que no cesa de rebanar cosas. Algo que no quiere dejar de rebanar cosas.
El hastío es algo incontrolable, atroz. Y es fulminante, no hay términos medios. Es un todo o nada. Y con esa filosofía del todo o nada hay muchas cosas que entre medio perecen. Pero a veces los grises no suman ni restan y es mejor que se los coma la ausencia (como muchas otras cosas).
La ausencia, por otra parte también es algo atroz y fulminante. No hay un matiz; o se habla de una plena ausencia, o se habla de presencia. Cuando algo está y no está, es porque realmente no está.
La ausencia es como un parásito que se alimenta de abstracciones, primero. Después carcome el resto, lo tangible. Esto es: piel, carne, huesos, cenizas. Es algo que todo arrastra consigo y no le importa. Es algo que se inserta en lo más hondo, ahí donde es imposible llegar para arrancarlo. Y ahí se instala, ahí habita en continua actividad.
La ausencia no hiberna, no duerme, no se toma vacaciones. La ausencia come. Muerde. Desgarra. Atrofia. Todo lo que la ausencia toca se transforma en vacío, se torna gris opaco.
¿Se puede arrancar la ausencia? No, es algo que se funde completamente en un instante, en comunión con lo que encuentre. Y es inamovible.
La ausencia no es como un frasco de mermelada. Es como un pozo sin fin: por más que se lo cubra nunca se va a colmar por completo.
¿Como se puede tratar la ausencia? La ausencia no es algo tratable. Simplemente está, existe, se alimenta, vacía, empuja, revuelve. La ausencia no se cura, no se medica, no se previene. Es algo librado al azar.
La ausencia es una de esas tantas cosas que no se ven, pero se sienten en lo mas hondo.

Basta de ahogar al sol con aullidos.
Mi noche es más azul.

10/2/10

Realité


Tu función
rezagar pausas impares, trasnochadas e impuras.
Mi función
limpiar cada gota de asquerosa transparencia regocijante entre tanta humedad.

Lo real es lo que estorba.

28/1/10


No
nunca
la desesperación
desacelera.
Porque descansa en su silencio
la plaga que carcome
la palidez del segundo ínfimo.
Y con cada centímetro de piel
raída
consume la corona envejecida
de una reina sin sombras
sin color
sin verbo.

Yo
yo quiero descalza romper
un amanecer seco
un vacío animal
un espacio en blanco
cubierto de sangre
azul
como tu ojo
el único abierto.

Y no me importa tu cansancio
yo exijo un trote constante
una línea recta
un óvalo infinito
como cuando cae el sol
sobre tu espalda húmeda.

Y tampoco me importa
la corona carcomida
los días arrugados
retorcidos
yo busco la noche
la noche abierta y sombría
con esos pájaros negros
que beben nube tras nube en la inmensidad del pavor.

Pero el tiempo se escurre
se desliza entre nuestras pupilas dilatadas
porque eso es lo que mata
la escasez
la humedad
lo hondo del hueco inhabitable.
Tu pupila vacía tan amplia de ausencia
la mía se hunde entre tanta incertidumbre.
No puedo pensar en la noche.

23/1/10


Contorno que devora falaz la escena imperturbable, entre sombras. Pero no puedo. No puedo abarcar la escena en un abrazo inabarcable. No, porque soy minúscula e imprecisa. Soy atroz, además. Y me cuesta conjugar las palabras que quiero usar, lo que quiero decir es aire empolvado. No se ve. No se siente. Y cuando no se siente la palabra busca huir sin ser vista. Eso es lo que pasa acá: las palabras me huyen, me devoran. Y yo, no puedo abrazarlas, porque soy minúscula e imprecisa.
Y yo quería, quería un hogar para cada vocablo raído. Pero no no no no. No existe el hogar, no existe la concepción de un hogar. ¿Qué es un hogar? ¿Cuatro paredes? No, un hogar es una unidad sin tiempo ni espacio, ni temperatura ni presión. Es como la existencia misma, uno no la ve, pero la siente.
Sin embargo yo no siento mis palabras. Ni ellas a mi.

19/1/10

Como si


Morder - te - me - nos.
Piel arrancada,
palpable y vacía.

Como tal
como él
como si
tal vez.

Pero no,
no - morder -.
Generalmente le escapa el suspiro al impacto
al derrame
a la visualización espontánea.
Por eso morder - te - me - nos
significa fusión intangible.

18/1/10

Inexplicable


Casi
en la finitud de aquel espejo
creí ver.
Tengo los ojos mordidos
desgarrados inertes
por algún recuerdo roto
sin color.

No
no sabés qué es lo que mis labios retuercen
no son los días
no la espera.
Vos sabés.
Morder
es mi costumbre.
Desgarrar,
tu transgresión.

13/1/10

A una muñeca, la más cruenta.


Miedo de estrangularte dormida en penumbras
de destrozar cada una de tus carnes fragmentadas
de desmenuzarte hasta el hastío
sumida en la furia mas salvaje
como tu rostro
enfermo de náuseas
entre las sombras.

Miedo de esperarte conciente
en la nube de polvo
para que me arrojes desangrada
al más oscuro olvido.

Miedo de mentirte desnuda
contra la pared tajante
que separa tu sonrisa
de la crueldad de tus ojos
estáticos
sombríos.

Miedo de vos, de todo lo que bordeás
con el filo de tu pelo metálico,
del susurro que descenlaza
la corona invisible que te ata a mis manos.

Miedo de mi, de mis dedos furiosos
que insisten en desfigurarte,
dejarte seca
como carne mordida
en lo hondo del hueso.

12/1/10

Casi al amanecer


No el grito
el desarraigo
la maniática sensación de esparcimiento.
Quizás la brisa apresurada,
la carne mordida
en lo hondo de hueso.
Quizás el espasmo
infértil
estático.
Del más allá la vida
del más acá las flores
en canastas raídas
desparramadas en lo azul de la noche.

Caos interno


Estaba cansada de ese apretujón en el estómago cada vez que intentaba respirar. Estaba cansada de mirar al sol con gesto inocente esperando que algo cayera desprevenido en mi cuero cabelludo. No podía seguir con ese nudo estrujándome la garganta cada vez que intentaba formular palabra, sonido, suspiro.
Me trastornaba el solo hecho de pensar en el malestar creciente, en la náusea, me ahogaba. Me enredaba en mi propio nudo de nervios albergado en la desesperación, en la tráquea, en el flujo sanguíneo.
Lo único que rogaba al cielo era la bifurcación de mis angustias, algo que abriese un espacio intermedio que dejara atravesar el oxígeno, mi voz quebrada. Sólo esperaba algún impacto furioso, un resoplido animal, algo que desintegrara la solidificación que desacansaba inerte en mi más hondo recoveco.
Además sentía la sangre fluir desesperada, como huyendo de un batallón de animales desaforados, o de algún huracán irreversible. Y yo realmente quería parar. Terminar de una vez con todo el proceso descontrolado de fragilidad e incertidumbre. Pero no podía. No podía siquiera respirar, no podía. No pude. No puedo.

10/1/10

Eternidad


Si, cuando mis brazos se inserten en el día, luminoso y abstracto, podré palpar lo intangible, lo que perece a cada instante.
Porque solo abrazando la insistencia se puede sentir el ardor, la incertidumbre aplacada. Eso yo quería, el alba. El alba rosada cortajeada en la inmensidad del aire por un avión. El alba naciente cuyo sabor me recuerda a las tardes de domingo observando el ir y venir de las palomas inquietas.
Quería tragarme al alba de un bocado, masticarlo como si fuese carne de mi carne. Quería abrazarla como si fuese un objeto fácil de describir, como algo concreto y visible, algo atrapable.
Hoy sé que soy mortal. Que mis brazos son cortos, que no alcanzan a abrazarlo, a rodearlo inerte. También sé que mis pies no pueden despegarse del suelo, que es un impedimento de la vida misma en mi condición de mortal. Y que mis dientes no pueden razgar algo tan imnenso.
No me complace esta manera de sentirme. Esta condición impuesta por la naturaleza o alguna fuerza que soy incapaz de nombrar. No quiero sentirme mortal para siempre. No quiero esta incapacidad irreversible para siempre.
¿Qué quiere decir "para siempre"?

8/1/10

Cuerpo


Dentro del óvalo infinito que encierra tu cadera, plasmado un suspiro de aguas verde-azul. También en la cornisa de tus pestañas un punto invisible se suicida cada segundo, invertebrado.
Pero no es eso lo que me llama la atención, sinó más bien la dulzura de cada uno de tus movimientos aletargados, sutiles como el rocío del amanecer, inmensos como el paladar. Y dentro de cada poro de la piel, miles de átomos que naufragan y se enlazan en matrimonio, adheridos como si un abrojo inexistente anudase sus pieles pequeñísimas.
Quisiera encontrar entonces, el punto exacto donde coexisten las grandes y pequeñas cosas que fundidas le dan forma a los cuerpos, en la noche.
Es que la noche es mi morada, mi enamorada.
Y tu cuerpo la melodía que encarna la noche en cada movimiento lento que arrastra todo mi ser.


6/1/10

Angustia


Tu piel incrustada era un manojo de angustias, de esas que yo no puedo palpar por el simple hecho de tener la piel incrustada en los huesos, en la asfixia.
Y a su vez, es eso lo que me asfixia: la piel incrustada, las manos pálidas, la cara deshecha.
Hubiese querido que estés acá, sabés? Hoy, después de tanto tiempo. Pero sé que hoy ni siquiera tenés piel. Ni siquiera tenés huesos. Lo único que tenés es un manojo de angustias como el mío, incrustado en el centro de la nada. Porque eso es lo que sos: nada. Y eso es lo que me asfixia, tu ausencia.
Y es raro, sabés? Es raro que la ausencia misma te estrangule la garganta. Que no deje atravesar ni un minúsculo suspiro.
Lo tengo encarnado en los ojos, sabés? Tengo la nada incrustada en los ojos. Estoy tan empapada de nada que me desconozco, me disloco de mi eje. Tengo una nada que me inunda y no puedo palparla (te). Y me fastidia, sabés? Porque hoy no necesito tu nada al lado mío, necesito tus huesos, tus manos pálidas, tu sonrisa dibujada.
Me da escalofríos cada vez que pienso, que intento desanudarme la garganta. Y termino desnuda naufragando en este abismo, sin poder rozarte.
Y a veces necesito de tu contorno, de tu envase descartable, ese que vestía camisas floreadas o un lindo rouge. Y necesito poder rodearte con los brazos, así, con los ruleros puestos, tan linda.
Y acá es cuando cae la primer lágrima. La que de a poco se va a hacer enorme y va a inundar mi piel incrustada, la garganta anudada como el cordón de mi zapatillas.
Entonces no sé por qué estoy acá, trémula, intentando recordar tu contorno con lujo de detalles, si después de todo, lo que necesito no tiene forma, ni huesos, ni piel incrustada, hoy.
Es que hoy, quisiera dejar de respirar entrecortado cada vez que te pienso, sabés? Quisiera que todas esas palabras que me sé de memoria empezaran a sonar a mis espaldas, que te rías con furia, que me hagas un té.
Quisiera dejar de guardar en la garganta tu figura. Que desaparezca de ahí, que deje de ahogarme, por favor.
Sabés? Lo que quiero para hoy es la piel incrustada, las manos pálidas, la cara deshecha, la sonrisa dibujada. Y soplar bien fuerte la nada que me ahoga. Y reposar inerte unos cuantos segundos en posición fetal mientras escucho una y otra vez todas esas palabras que me sé de memoria.

2/1/10

A la luz del sol


A la luz del sol, las únicas huellas que podrían ser borradas se hunden en lo más hondo haciéndose presente en cada movimiento.
Esconder bajo la alfombra es como ignorar un pedazo de carne del cuerpo mutilado que arrastramos al existir.
No funciona.
A la luz del sol los únicos trozos vivos de un recuerdo casi olvidado resplandecen incansablemente.
Es que únicamente en la sombra se opacan las cosas vivas. Y opacar no es desaparecer.
Yo prefiero la luz del sol, y coexistir con cada segundo vívido, estático en algún rincón de la memoria.
Hay que aprender a convivir.